Finyear – le 29 juin 2020 :
La crise sanitaire actuelle touche durement et probablement durablement l’ensemble des membres de l’Union Européenne (UE), avec des disparités selon les pays. La gestion de cette dernière impose une réponse collective et immédiate pour l’endiguer, à la fois sur le plan sanitaire et économique. En effet, chaque pays membre a mis en place son propre dispositif pour soutenir et renforcer son système de santé, son économie… ce qui n’est pas sans conséquence sur son propre endettement. Ainsi, les conséquences de cette crise ne sont pas sans rappeler celle des dettes souveraines de 2010, qui avaient généré une profonde fracture idéologique entre « le Nord” et “le Sud” de l’UE, dans le choix des dispositifs à mettre en place pour la résoudre, notamment lors de la création du Mécanisme Européen de Stabilité.
Dans ce contexte particulièrement difficile, la frontière entre les pays du Nord et ceux du Sud de l’UE réapparaît vigoureusement, s’appuyant sur une profonde divergence idéologique. D’une part, les pays du Nord représentés par l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche qui prônent pour un fervent respect des règles et une gestion budgétaire rigoureuse, demandent des garanties pour la mise en œuvre des mécanismes d’urgence, afin de lutter contre cette pandémie. D’autre part, les pays du Sud, constitués entre autres de l’Italie, de l’Espagne et de la France affirment l’importance d’être solidaires pour soutenir les pays les plus fragilisés par cette crise.
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