Les Echos – le 14 mai 2020 :
En 1996 l’économiste américain prix Nobel d’économie Paul Krugman publiait un ouvrage intitulé «La mondialisation n’est pas coupable : vertus et limites du libre-échange». Déjà, à cette époque, l’économiste affirmait que le libre-échange n’était pas responsable de tous les maux des économies occidentales, à savoir le chômage de masse et la désindustrialisation.
Vingt-quatre ans plus tard, l’émergence de la crise sanitaire actuelle fait de la mondialisation le bouc émissaire idéal. Pour l’historien Franck Snowden, la Covid-19 est «la grande maladie de la mondialisation. Un virus peut être à Jakarta le matin et le soir avec vous à Paris».
Le ralentissement des échanges mondiaux aura des impacts pour tous les pays. Nous voyons déjà apparaître des risques de pénurie alimentaires pour les pays en voie de développement. De même la chute des échanges commerciaux entraînera le déclassement social de millions de travailleurs issus de la classe moyenne dans le monde. Et contrairement aux idées reçues, la Chine, symbole de la mondialisation, subira au même titre que les puissances occidentales, les répercussions de la crise due au nouveau coronavirus.
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